lundi 24 décembre 2012

La Réserve Naturelle de Djebel Touati, Sidi Saâd

La Réserve Naturelle de Djebel Touati, Sidi Saâd (Nasrallh-Kairouan)

 

La réserve naturelle de Touati fait partie du domaine forestier de l’Etat. Elle est située dans la délégation de Sidi Ali Ben Nasrallah du gouvernorat de Kairouan à 17 km de l’Est de Hajeb Laayoun et à 70 km du sud de la ville de Kairouan.



Elle couvre une superficie totale de 800 ha englobant en partie le lac du barrage de Sidi Saâd (500 ha) et la forêt de Jebel Touati (300 ha).


La réserve est localisée dans le voisinage immédiat du barrage de Sidi Saâd. Le couvert végétal a subi un phénomène de dégradation et une évolution régressive. La forêt initiale était constituée de pins d’alep et de genévrier de phénicie.


La zone de la réserve naturelle de Touati a une pluviométrie moyenne annuelle de 300mm et une température moyenne de 19°c. Les gelées y sont assez fréquentes et s’étendent sur un intervalle de 15 jours entre les mois de décembre et mars.

A partir de Kef Errakhma, le visiteur peut surplomber la retenue du barrage et avoir une vue superbe sur la région de Hajeb Laayoun à l’Ouest de la réserve. Pour celui qui est amateur d’arbres-reliques, il peut découvrir, non loin de la réserve, de très beaux spécimens de battoum (Pistacia atlantica). Ces arbres sont de dimensions impressionnantes et sont certainement plus que centenaires.

La réserve naturelle de Touati abrite deux formations végétales dominantes, à savoir la formation d’oléastre, de romarin et de caroubier et la formation steppique à dominante d’alfa et d’armoise blanche et doum. D’autre part, la présence du lac du barrage Sidi Saâd favorise le développement d’espèces adaptées aux zones humides tels que le Potamogéton pectinatus.

Le tamaris et le roseau de provence

En outre, on peut noter la présence d’une faune diversifiée composée notamment de mammifères tels le lièvre d’algené, le chacal, le renard, le goundi et le sanglier, d’oiseaux sédentaires comme l’aigle royal, le faucon crécerelle, le grèbe huppé et le grèbe castagnieux, d’oiseaux migrateurs tels le canard cobert, le canard siffleur, le filigule malouin et la grue cendrée ainsi que de reptiles comme le caméléon, la vipère à deux cornes, la couleuvre et la tortue grecque.
Les timbres-poste illustrant notre article représentent une espèce de flore et une autre de faune existantes dans la réserve. Il s’agit du caroubier et de l’aigle royal.

Le caroubier

Le caroubier est un arbre à feuillage dense qui peut atteindre 10 mètres de hauteur. Il peut vivre de 300 à 400 ans. Ses feuilles sont persistantes (ne tombent pas en hiver) et composées de 3 à 5 paires de folioles. Ses fleurs sont petites, en grappes, de couleur vert rougeâtre. Le fruit est une gousse de 3 à 10 cm de longueur et à pulpe sucrée. La floraison s’effectue entre novembre et janvier.

Cette espèce méditerranéenne a sensiblement la même écologie que l’olivier, mais elle est plus sensible au froid.

Le caroubier se distingue par ses divers intérêts écologiques et économiques. Outre son utilisation en foresterie, menuiserie et pâtisserie, il est également utilisé en pharmacopée traditionnelle.

- Les gousses ont des propriétés antidiarrhéiques.
- La pulpe fournit un suc rafraîchissant, diuritique, béchique et laxatif.
- L’eau de caroube, à partir du fruit, est réputée pour le traitement du foie.

L’aigle royal

C’est l’un des plus grands oiseaux de proie. Il a 2,30 m d’envergure (maximum). Son plumage est généralement brun foncé. Cet aigle a de grandes ailes pour planer et des rémiges écartées comme les doigts d’une main, ce qui facilite le «vol à voile». Il chasse généralement ses proies en volant bas, si le terrain le permet.

Grand prédateur, l’aigle royal chasse des marmottes, des lièvres, des gallinacés et des tétras. Il y ajoute des reptiles, de jeunes cabris et en période de disette, il se nourrit de charognes.

Les parents dépècent la nourriture pour leurs petits qui les accompagnent plusieurs mois encore après qu’ils ont pris leur essor. Ils ne sont adultes que vers quatre ou cinq ans.

L’aigle royal peut atteindre 26 ans d’âge dans la nature et 46 ans en captivité.









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